Les arbres-livres

Dans le ciel de janvier
Dont il faut fendre le métal
Pour faire couler un peu de jour
Les arbres peuplés de feuilles affamées
Semblent porter l’hiver
À bout de branches
Comme un quidam
À bout de bras
Le cadavre d’un frère
Ou n’importe quelle autre
Merveille éteinte
Ils semblent savoir
Faire ce qu’il faut
Savoir
Absolument tout sur tout
À l’inverse de moi
Qui ne fais que croire
En mon savoir
Qui ne fais que rarement
Ce qu’il faut
Ils semblent me le dire
Lorsqu’ils retiennent
Ce qu’ils peuvent de l’hiver
Hors de la terre peuplée
D’hommes furieux

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