Qu’aurais-tu fait
Si les regardant
Tu avais deviné
Que le temps ferait distance
Si tu avais vu
Derrière leurs yeux
Défiler des paysages
À grande vitesse
Qu’aurais-tu fait
Si écoutant leurs cœurs
Et le tien
Tu n’avais rien entendu
Si les enlaçant
Tu avais compris
Que la chair
Est un habit de cendres
Comme eux
Tu aurais défié le cosmos
La poussière
Précède la pierre
Comme toujours, très bien écrit (donc beaucoup de plaisir à vous lire). Cependant, je reste dubitatif sur les deux dernières lignes :
« La poussière
Précède la pierre »
mais ce n’est qu’un commentaire.
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Je vous remercie.
Mais je suis curieuse : Qu’est-ce qui dans cette phrase vous rend dubitatif ?
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Je pense que la pierre se réduit plus tard en poussière et non le contraire. Ainsi les astéroïdes ou le sable qui n’est que le résultat de la fine érosion des moraines glaciaires. Mais il est vrai que, sous les pierres tombales les hommes partent en poussière avant l’usure des pierres, car dans ce cas le marbre est bien plus long à se dissiper que l’aventure humaine. Dans ce sens, je rejoins votre phrase.
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Tout ce que vous dites est vrai. Mais la poésie autorise le contraire de ce qui est vrai, car en inversant la réalité elle apporte des éclairages à celle-ci. Vous même trouvez votre propre forme poétique a ces deux derniers vers, et au fond c’est ce qui compte.
Très belle soirée a vous
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J’aime vraiment beaucoup.
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J’aime beaucoup le tout
et particulièrement les deux derniers vers…
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Merci beaucoup. Je peux en dire autant de beaucoup de vos textes qui m’apportent beaucoup.
Et je suis heureuse que ces deux vers vous parlent…
Je vous souhaite une belle soirée.
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Bonne soirée Gabrielle
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réponse (et après, j’arrête, c’est promis) : la poésie n’autorise pas le contraire de ce qui est vrai, elle « transcende ».la réalité, qui n’est que le vécu de chacun d’entre nous Pour moi, je considère que la poésie est un « combat ». mais ce serait trop long à expliciter ici, et très compliqué aussi! Ce qui n’enlève rien à votre qualité d’expression poétique et narrative. Voilà, je me tais!
(juste pour rire, ça me vient à l’instant: le juge demanda au bourreau « Georges, pour cinq heures, serez-vous prêt à exécuter le condamné? »
« monsieur le juge, à cette heure-là, vous le savez, je vais frétiller le poisson dans les étangs de la banlieue. »
« Très bien, disons cinq heures trente. Notre condamné sera alors muet comme une carpe. »
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