Moi ici
Chasseresse
Sans faim
De l’ennui
Qui n’est pas bête
Mais vent
Qui parfois n’est pas vent
Mais oiseau affamé
Moi ici
Plantant dans la chair
De ma proie
Une lame
Qu’émousse
Son cuir dense
Armure brise-temps
Moi jetant ses tripes
À la louve infertile
Qui plante ses crocs dans le vent
Qui parfois n’est pas vent
Mais souffles et soupirs
D’êtres déchirés
Moi ici
Attendrie
Par les yeux mortifiés
De l’ennui
Toujours me suivant
Parlant comme bouche parle
Mais à l’âme
Seulement
Âme sourde et aveugle
Depuis que le temps est temps
Âme creuse
Grotte glaciale où l’hiver
Naît vit et meurt
Âme perdue du chasseur
Premier parmi les premiers
À percer les pupilles
Cueilleuses de couleurs
Moi ici
Effrayée par moi-même
Détalant seule
Au bruit d’un troupeau entier
Croyant fuir ma proie
Qui ne s’achève pas
De main de chasseur
L’ennui
Qui n’est pas bête
Mais vent
Qui parfois n’est pas vent
Chasseresse de mots,
Ton vent est la musique.
Amical Mirliton
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Merci pour ce vers d’une grande poésie
Mes amitiés
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🌬💨
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C’est un très beau poème que voilà! Merci pour ces mots délicieux…
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Merci à vous d’être passé par ici.
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Sombre, mais très beau…
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