elles courent en déroulant dans le temps et l’espace le fil de vingt-neuf années d’une vie finie elles disent tuée tuée tuée elles courent sans cesser de le dire sans souffrir de la pente sans essoufflements elles ne peuvent pas s’arrêter de courir et de dire elles le disent aux croisés qui les désignent comme folles tuée tuée tuée tuée hier tuée dans le jeune temps de sa vie tuée bien avant sa venue tuée trois fois tuée elles ne peuvent que dire ça elles ne font pas son éloge elles ne pleurent pas elles ne se lamentent pas … on chuchote derrière leurs dos tuée par sa propre main non elles disent non non et non d’autres mains l’ont tuée des mains polyphobiques qui ne savent pas écrire ha ! qui ne le sauront jamais des mains juste bonnes à frapper des mains avec des langues pendues dans leurs paumes des mains brandissant des armes chimimétaldermiques de destruction massive tuée tuée tuée elles déroulent son fil depuis le lieu de sa mort jusqu’au lieu de la Forge où tout assassinat de l’une d’elles renforce l’acier de la Pensée et des Corps de toutes À la mémoire de Tal Piterbraut-Merx Auteure d’Outrages aux Éditions Blast https://www.editionsblast.fr/outrages et de La funambule, sous le nom de plume Cléo Dune, aux Éditions Maurice Nadeau https://www.maurice-nadeau.net/parutions/238/la-funambule
Je ne la connaissais pas. Elle qui laisse une empreinte vive sur mon mardi matin d’automne.
Merci, Gabrielle. D’ouvrir des portes sensibles.
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