nous venions du large puis marchions sur le rivage puis dans le désert
nos pas laissaient des traces sur la pierre j’aimais penser des traces d’intempéries séculaires j’aimais penser les oliviers s’inclinent sous notre souffle mais regrettais cette pensée nous étions regardées autant que nous regardions nous étions respirées autant que nous respirions
on ne pouvait craindre un désert qui va jusqu’à la mer on pouvait craindre que nos jambes ne nous y portent pas mais nos jambes comptaient aller beaucoup plus loin durant notre sommeil elles s’emmêlaient je ne savais plus qui des tiennes ou des miennes décidaient du prochain voyage
l’onde de l’Ostriconi n’était pas encore mienne pas encore à pouvoir se donner à vouloir me prendre
non ma patience n’était pas patience la nage en eaux sages pouvait attendre que l’amour se bâtisse tout ce bois flotté répandu sur la grève plus qu’il n’en fallait pour les murs et le feu
Vous lire à nouveau est un réel plaisir.
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Je vous remercie Jean-Marc. Il arrive que l’écriture ait besoin de temps pour revenir. Dieu seul sait où elle va, quand elle part.
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c’est bon et c’est chaud
de vents et de ventres
…
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Êtes vous donc là-bas pour si justement dire ce lieu ? Merci.
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Obstinément
de haut en bas
de bas en haut
je fais défiler
les lignes et les mots
de ce voyage
en Osticroni
que je rebaptise
Onirocri
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Bonjour Jean-Jacques,
Merci pour ces vers finissant par un rêve.
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J’adore ce texte et ce vent du large qui vous a emportées
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Merci beaucoup. Vous avez senti ce vent…
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